AIRSOFT : OP Cobra

Publié le par Gunther

L'OP Cobra s'est déroulée à Trévilles (proche de Castelnaudary), le 01 et 02 novembre dernier.
Une bonne cinquantaine de participants étaient attendus, équitablement répartis. Aussi, deux véhicules d'époques étaient généreusement prétés pour le déroulement de cette OP qui était promise à de belles choses.

Voici le " background " que nous avons reçu, qui est en fait le contexte de l'évènement ;


 

Airsoft connection  

OPERATION COBRA  

Tonnerre sur granville  

 

Sebastien Ruat & Valentin Alghisi  


Opération Cobra, 6eme jour.

Apres des semaines de rudes batailles dans le bocage, la troisième armée US de Patton est enfin parvenue à percer le front allemand. En combinant d’intenses bombardements, á une point offensive blindée, le front est pulvérisé. Les chars de Patton foncent vers les prochains objectifs : Avranches puis la Bretagne.
L’avance rapide des unités américaines isole des groupes plus ou moins importants de soldats de l’axe autour de localités et laisse le soin à l’infanterie de réduire ces ilots de résistance.
Des débris d’unités Allemandes se sont regroupés dans Granville, dos a la mer. Totalement isolés, leur situation est désespérée, mais ils ont reçus ordre de tenir à tout prix pour laisser aux autres unités le temps de se dégager et de rétablir le front.
Les alliés se contentent de mettre des portions d'unité en garnison et attendent patiement que les allemands déposent les armes.
Alors que Patton fonce sur la bretagne, les Allemands tentent un dernier coup de dés en normandie : l'opération Lüttich est déclanchée pour couper la troisiéme armée de ses arriéres. Sitôt connue la nouvelle de l'attaque, les unités de l'Axe isolées dans le secteur de Granville tentent une percée avec le fol espoir de couvrir la trentaine de Km qui les séparent des avant-gardes de Lüttich.
Le commandement allié est pris de court : la troisiéme armée est en bretagne et les réserves disponibles sont dirigées vers Mortain, centre de l'attaque Allemande. Ce coup de revers tombe mal et si le premier cercle autours de Granville est percé, les arriéres des armées US seront menacés.
Les Allemands sont épuisés par des semaines de combat, mais les Alliés ne sont guére en meilleur état, il va falloir tenir avec les moyens du bord et l'ennemis est animé de l'énergie du désespoir, la partie s'annonce rude.

…«

Un abruti a dit un jour que les flancs devaient être protégés. Depuis, des fils de putes partout dans le monde se sont mis à garder leurs flancs. Je ne suis pas d’accord. Mes flancs sont quelque chose dont mes ennemis devraient avoir peur, pas moi. Avant qu’ils trouvent ou sont mes flancs, j’aurais tranché la gorge de ces bâtards ! »…
 
[George S. Patton]

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Je ne me mets volontairement pas les règles de jeu, qui étant trés minutieusement bien travaillées et préparées, ne serviraient pas, à mon sens, l'intéret des lecteurs de l'article.
Biensur, nous sommes dans un cadre Seconde Guerre, et donc les règles majoritairement rencontrées lors de telles OPs se retrouvaient ici aussi ; pas de OUT mais on crie puis on chute, médecins par groupe de combat, patrouille, tir d'artillerie, .......bref, tout ce qu'on aime comme dirait l'autre !

Nous voilà donc samedi matin.
Début de partie avec un peu de retard, mais ça arrive tout le temps aprés tout, rien de surprennant....Il se trouve qu'on doit marcher pour rejoindre le QG de campagne proche du front, et de là, recevoir nos ordres d'un capitaine de la Werhmacht, ce qui nous enchante déjà moins, car connaissons la réputation de cette derniere sur la campagne de Normandie.....enfin, nous passons et nous reconfortons mutuellement, car il semble trés proprable que nous allons agir en groupe FallschirmJäger malgrés tout !
Nous arrivons dans le bois aprés quelques km vite passés !

 

 


















Une fois sur place, le capitaine redonne les dernières indications en termes de règles et structure le camp Axe une fois pour toutes en le scindant en trois groupes distincts :

1- Werhmacht

2- Waffen

3- FallschirmJäger

Je suis nommé chef du Kampfgruppe, à ce titre on me donne une carte du terrain, et déjà, notre troupe se voit attribuée sa première mission : Effectuer une patrouille de reconnaissance de la route principale, en passant par la ferme, jusqu'au carrefour à l'ouest de celle-ci, entre F9 et G9 sur la carte ci-dessous.


Nous faisons donc rapidement le plein des chargeurs, et nous ne nous encombrons que du minimum, car l'ordre nous est clairement donné de déccrocher en cas de contact avec l'ennemi.
Nous partons le long de la route et arrivons au bout d'un moment à la ferme. Nous nous assurons alors qu'elle n'est pas occupée, et poursuivons notre route en direction du carrefour, que nous occupons sans rencontrer de résistance.
Je décide alors, suite au rapport du Gefreiter Mayer qui entends des bruits de voix au loin, de pousser un peu plus à l'ouest, sur un petit sentier. Je laisse donc une partie du Kampfgruppe sous les ordres de Mayer en position au carrefour et prend l'Obreschutze Diettrich et le Jäger Graf avec moi pour reconnaitre ce chemin




 


















Nous sentons que nous arrivons au plus prés des Américains et sommes vigilants et prêt à réagir à toutes éventualitées. La tension est palpable. Diettrich découvre un point d'appuit tenue par l'ennemi sur notre flanc droit, au bout d'un grand champs qui monte bien. Des cris au loin. De là où nous nous trouvons, nous pouvons observer un mouvement de troupes adverses se dirigeant sur notre flanc gauche.
Pas question de se laisser tourner, je donne l'ordre à mes deux braves FallschirmJägers de décrocher rapidement sur le carrefour tenue par notre troupe, ce que nous réalisons sans problêmes.
Aprés l'excellent compte-rendu du Gefreiter Mayer, sur la situation, nous décidons de terminer la mission, et de nous rendre au plus vite au QG de campagne pour faire notre compte-rendu.



 




















Une fois arrivée au point de rendez-vous, nous n'avons pas le temps de nous reposer, que déjà une nouvelle mission nous est attribuée, c'est souvent comme ça sur le front, les missions s'enchaînent à une telle vitesse que nous n'avons pas le temps de penser à grand chose, hormis nos objectifs....

- Nous devons nettoyer le bois à l'ouest du QG, et le tenir. Puis, une fois cette phase effectuée, nous devons pousser au nord de celui-ci et tenter de prendre le point d'appuit découvert pendant la patrouille de reconnaisance.

Cette fois, nous allons au combat, c'est sur.....On espère juste qu'il n'y aura pas trop de casse dans nos rangs. Nous prennons le temps de savourer une cigarette entre amis, et de ne pas penser à ce qui nous attends.... nous blaguons, discutons, tout en remplissant une caisse de munitions, car nous pensons qu'elles pourront nous être utiles plus tard.

Nous nous présentons au capitaine, et il nous apprend à ce moment que nous allons agir conjointement avec le groupe de la Waffen.......décidément, nous jouissons de malchance......(private joke)

Nous nous mettons au point avec leur chef de groupe, et décidons qu'ils passeront par la droite du bois et nous par la gauche afin de réaliser un envellopement total du bois. Ainsi, il est convenu de se regrouper au point d'appui en lisière aprés l'avoir occupé.
Le début de la manoeuvre se passe comme à l'exercice, et nous arrivons sans soucis à effectuer notre virage, et nettoyer ainsi notre zone. A cent mètres à peu prés de la lisière nord-ouest du bois, nous entendons quelques coups de feu et quelques cris sur notre flanc droit ! Rien de bons. Vigilance extrême. Un membre de la Waffen nous rends compte qu'ils viennent d'être accrocher par quelques résistants, qui n'ont d'ailleurs pas demander leur reste et ont déguerpis comme des lapins...probablement ont ils remarqués à quel soldat ils avaient à faire.....
nous continuons notre progression et appercevons le point d'appuit.....désert !
Il n'y a pas une seconde à perdre ! Nous devons nous en emparer immédiatement. Pas de précipitation toutefois. Le groupe se déploie surement et en couverture mutuelle constante ! Notre artificier parvient à faire sauter leur drapeau, et à mettre en place le notre. Je redispose le groupe autour du point, et non pas sur le point lui-même. Nous formons un arc de cercle en hérisson, face au nord et à l'ouest, environ 20 mêtres devant le point nouvellement conquis. Nous attendons l'arrivée de la Waffen, toujours ponctuelle apparemment.......
Arrive un éclaireur de leur groupe au bout de quelques trop longues minutes pour les FallschirmJägers. Il est presque surpris de nous trouver sur place, nous signale qu'ils vont donc avancer plein nord en partant de la lisière est du bois et qu'ils vont progresser vers le deuxième point d'appuit.
Nous décidons de nous diriger vers le point par une zone couverte et boisée, sur le flanc gauche de la Waffen.
Pour l'instant, aucun contact, c'est une vraie promenade militaire.....

Grâce à notre reco du matin, nous savons déjà quel sera notre axe de progression, et notre point de receuil. Ce sera la limite de notre progression du matin. Nous y arrivons sans problême et entendons presque instantanément les premiers combats éclater un peu partout sur tout notre flanc droit !

Nous nous trouvons quasiment à 200 mêtres au sud-ouest du point objectifs.....Les tirs et les combats s'intensifient. Nous ne sommes toujours pas repérés. Notre position n'est pas favorable pour un assaut direct sur cette position. Nous envelloperons donc le point par un large mouvement rapide par la gauche, et fondrons sur les Amies par surprise. Pour ce faire, il faut traverser un champ d'une petite centaine de mêtres qui monte et qui n'offre aucun couvert possible, hormis l'herbe moyennement haute. Nous laissons le medecins du groupe avec un Jager et la reserve de munition au point de receuil, et je donne les instructions. Chaque homme sait maintenant ce qu'il doit faire.

C'est le moment.
Plus le temps de penser. Plus le moment d'avoir peur.
Nous nous élançons dans ce champs, alors qu'autour de nous se déroule des combats de plus en plus violents, d'aprés ce qu'on en entends !
Nous parvenons par on ne sait quel miracle au bout du champ. Sains et saufs...tous.....
Nous faisons signe au deux camarades restaient en retrait de rejoindre, ce qu'ils font immédiatement !
A leurs tours, ils traversent rapidement ce découvert pour nous rejoindre sur la ligne de crête. Nous nous assurons qu'aucun Amis ne soit en train de Flanker de ce côté, et, de là où nous sommes, nous avons un point de vue sur les combats pour ce fichu point.....La situation est confuse, mais nous comprenons ce qu'il se passe ;
Apparement la Waffen a lançé son assaut par l'autre champs, qui est balayé par du gros et petit calibre......Ces fous ont lancé un assaut frontal sur un point situé en hauteur, en lisière de fôret, et biensur, ils le font par un immense découvert où même un lapin ne pourrait se cacher !!.......
Il ont des pertes, on entend hurler de partout. Il faut faire quelquechose avant qu'il ne soit vraiment trop tard !
Dietrich a repéré un passage pour nous infiltrer et leur tomber dessus par derrière. De nouveau l'endroit où nous nous trouvons est désigné comme point de receuil, et nous laissons le binome médic/munitions ici et je leur dis de nous rejoindre au signal.

Nous commençons à progresser en colone, position basse, en silence. On se rapproche. 80 mètres. On essaye d'appercevoir quelquechose mais c'est pas facile car la végétation est dense. On peut entendre ceux de l'autre code postal crier et tirer. Ils ne nous ont pas repéré encore. 70 mètres. Soudain, loin sur notre gauche, on appercoit un véhicule ennemi dans le fond du champs.....Au pas de course !!!! On rentre dans le bois et la végétation pour profiter du couvert de celle ci. Ce faisant, nous sommes à 50 mètres tout au plus de notre objectif !

On doit donner l'assaut. notre homme de tête, le Jäger Dietrich, connait bien son affaire. Il m'affirme que c'est le meilleur endroit. Je lui fais totalement confiance et ordonne aux hommes de se préparer...Je les regarde. Ils ont le regard de celui qui sait qu'il va se diriger vers l'enfer.....les gouttes de sueurs coulent sur nos visages...Les respirations sont saccadées..Je leur fais un signe de la tête...Ils me répondent d'un seul homme...Je n'entends plus rien, je ne sais me l'expliquer..et puis.....
COUP DE SIFFLET ! Je souffle de toutes mes forces dans mon sifflet pour nous donner la force de courrir dans cette petite bande de bois que nous attaquons totalement par surprise ! Tels des aigles, nous surgissons là où l'Américains ne s'y attendait pas !
Mais il ne faut pas sous-estimer son adversaire, et il se ressaisit assez vite et déjà nous essuyons à notre tour un tir nourrit de petit et moyen calibre. Nous nous déplacons en bonds. Formant une ligne. On est sévèrement arrosé. La technique est simple. On rampe, on bondit, et on se jette à plat ventre ! Au passage, on distribue quelques cadeaux à ceux d'en face qui se cachent dans la végétation. Nous avons des bléssés, des armes s'enrayent, ça s'enlise.


J'observe tant bien que mal les positions ennemies et décide de tenter un passage par notre flanc droit, le long de la lisière. Il faut montrer l'exemple en prennant tous les risques !
Je m'élance, j'en profite pour lacher quelques rafales au passage. je suis immédiatement suivi par le Jäger Klaus Berghman, un sacré bonhomme !
Nous continuons à faire quelques bonds....Klaus s'écroule ! De rage, je me lève brusquement et vide mon chargeur sur deux Amis qui ne m'avais pas vu, ils tombent sans dire un mot....mais j'apperçois le brassard blanc à croix rouge sur l'un deux ! Pas de place pour l'instant pour la tristesse et la culpabilité, si j'en reviens, je sais que j'aurais largement le temps d'y repenser.....comme toujours.....
Une grenade lachée par le Gefreiter Mayer explose tout prés de moi ! Je rentre la tête instinctivement.
Les tirs ennemis sont vraiment moins soutenus et je sens qu'on est proche du but, et que nos camarades ne sont pas tombés pour rien !
Je décide de jeter un oeil....rien...je me lève un peu....me déplace doucement...la zone semble plus ou moins sécurisée et....soudain une douleur au bras droit devancée par un coup de feu me rappel brusquement ma non-vigilance du moment !
La blessure est superficielle, Je me jette derrière une petite bute et je commence à m'appliquer un pansement.
Là se produit quelquechose que je n'oublierais pas ; un membre du groupe de la Waffen surgit à côté de moi et aprés s'être assuré que j'allais bien, il décide de continuer sur mon axe de progression. Je l'informe qu'un tireur isolé fait encore parler de lui ! Avec l'arrogance de ces troupes, il méprise le danger et se rue en avant. Le malheureux n'est pas allé bien loin, une détonation sèche et il s'éffondre net...sans un mot.....touché d'une balle dans la tête qui l'a frappé de plein fouet.....stupide fanatique !
Son gradé pousse des cris et je me décide à passer par le bord du bois, à découvert ! Il faut avouer qu'à ce moment précis je ne vois plus mon groupe, je ne les entends plus, je pense n'avoir plus rien à perdre ! 
Nous nous dirigeons en courant vers le point d'appuit...vide....entouré de corps sans vie....un peu partout....vision d'horreur suprême !
Quelques secondes de silence.
Je m'assoie.
Je n'ai plus de notion de temps, de lieu.....
Petit à petit, les Jägers bléssés rejoignent, aguards, titubant sous le poids de ce que nous venons de vivre....nous sommes couvert de terre, crasseux, mais soulagés, nous devons bien l'avouer. 
Le capitaine surgit au loin.
Aprés la bataille biensûr....
A peine arrivé, il nous informe que cette brè che dans les défenses ennemis nous permet de tenter de percer avec notre convoi. A condition de le faire immédiatement....bien entendu !
Ils ne savent pas ce que nous venons de faire, pensais-je ! 

Pas le temps de souffler et nous voilà déjà en route pour notre nouvelle mission, et quelle mission....
Tenter de passer par une route dans une zone grouillant d'ennemis tapis dans le moindre bosquet ! La route serpente 

Publié dans OP

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E
ca ne tourne pas rond dans vos têtes ? Sérieux vous n'avez rien d'autre à foutre, on dirait des tapettes déguisées!des villages peoples en treillis! Je plains vos femmes qui doivent vous attendre<br /> devant la marmitte pendant que leur débiles maris font mumusent à la guerre. pitoyables. Rien dans le crâne. Je vous enverrais bien en Afghanistan tiens! Gamins demeurés.
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O
Quel récit, surtout l'attaque !<br /> <br /> Karl, merden, on aurait bien aimé que tu sois là !
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A
Enorme vivement la suite!!!<br /> Bravo à Gunther, on se prend au recit facilement. Même si on trouve des fautes d'orthographes, tu racontes aussi bien que si on était!<br /> La seule chose qui est dommage est qu'il manque des photos des affrontements et que la légende de la carte est illisible mais l'article est vraiment très bien, je lirai la suite avec grand interêt!
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A
merci pour ces renseignement nous c'est pareil c'était pour savoir si on était comme les autres clubs
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S
Bon compte rendu!<br /> L'assaut frontal de la waffen a été validé et lancé par le capitaine ^^
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